Une politique de revalorisation salariale incitative pour stimuler l’attractivité des métiers du domicile
C’est une tendance au long cours qui fait consensus entre les partenaires sociaux du secteur de l’emploi à domicile : renforcer l’attractivité des métiers du domicile, implique une politique de revalorisation salariale incitative et régulière, au plus près des grandes tendances socio-économiques du marché du travail : évolution du Smic, inflation, etc.
Toutefois, la hausse des salaires de l’emploi à domicile, d’année en année, n’est pas uniquement tendancielle et dictée par la conjoncture : elle témoigne du fort engagement de l’ensemble des partenaires sociaux du secteur pour ses salariés et est aussi la résultante de la qualité et de la vitalité de leur dialogue social.
Engagés pour rehausser l’attractivité de métiers du secteur fortement en tension, avec 800 000 postes à pourvoir d’ici 2030, les syndicats représentant les salariés du secteur et la Fepem, sont ainsi déterminés à leur garantir des conditions de salaire attractives sensiblement supérieures au Smic.
Ainsi, depuis l’introduction de la convention collective unifiée du secteur de l’emploi à domicile début 2022, les salaires minimum conventionnels ont été revalorisés à 8 reprises.
Pour 2025, une nouvelle et 9e revalorisation salariale s’applique dès le 1er avril correspondant à elle seule à une augmentation de 2 % des minimums conventionnels par rapport à 2024.
Le premier niveau de la grille des salaires aura ainsi connu une augmentation de 15,8 % entre le 1er janvier 2022 et le 1er avril 2025, tandis que dans la même période, le Smic ne progressait que de 12,4 %.
Grille de salaires des salariés du particulier employeur au 1er avril 2025
En Alsace-Moselle, des grilles de salaires spécifiques sont applicables aux salariés du particulier employeur. Pour en connaître le détail : rdv sur France Emploi Domicile.fr
Assistants maternels : des niveaux de salaires également rehaussés
Pour les assistants maternels, au même titre que pour les autres métiers de l’emploi à domicile, les partenaires sociaux œuvrent de longue date afin d’assurer une progression régulièrement à la hausse des salaires minimum conventionnels.
Leur salaire l’assistant maternel se voit également majoré de 4 % s’il dispose du titre professionnel « assistant maternel – garde d’enfant ».
Pour rappel, avant 2022, les assistants maternels ne disposaient pas de grille de salaire conventionnelle. L’adoption de la convention collective nationale unifiée pour l’ensemble du secteur de l’emploi à domicile a remédié pour eux à cette absence de référentiel de branche : les négociations paritaires ayant abouti à la fixation d’un salaire minimum plus avantageux que le minimum légal.
À noter en effet que le calcul du minimum salarial légal des assistants maternels diffère de ceux des autres salariés du secteur de l’emploi à domicile : il est encadré par le Code de l’action sociale et des familles, sur la base d’1 heure de Smic brut x 0.281 par enfant accueilli.
Salaire minimum des assistants maternels au 1er avril 2025
Maintien du niveau des prestations en nature : repas et logement
Les prestations en nature permettent de compenser certains frais engagés par les salariés, dans le cadre de leur activité professionnelle. Leur montant est inchangé en 2025 :
- Prestation repas : 4,70 € par repas
- Prestation logement : 71 € par mois
Dans la pratique, des salaires versés supérieurs aux minimums conventionnels
Les données* sur les salaires effectivement versés par les particuliers employeurs à leurs salariés, montrent que, dans la pratique, ces derniers perçoivent en moyenne une rémunération plus élevée, que les seuils des minimas conventionnels :

Assistants de vie : + 1,3 x le salaire minimum brut conventionnel

Employés familiaux : + 1,3 x le salaire minimum brut conventionnel

Gardes d’enfants à domicile : + 1,1 x le salaire minimum brut conventionnel

Assistants maternels : + 1,5 x le salaire minimum brut conventionnel par enfant accueilli
*Données de fin 2023 traitées par l’Observatoire de l’emploi à domicile
Une enquête sur l’attractivité des métiers menée par l’Observatoire de l’emploi à domicile en 2022 auprès de salariés de particuliers employeurs, nous renseigne sur la façon dont la pratique de concertation salarié/employeur inhérente à leur relation de travail singulière, impacte également positivement leur niveau de salaire :
- dans 49 % des cas, le salaire est négocié conjointement,
- dans 32 % des cas, c’est le salarié qui est force de proposition sur le niveau de salaire attendu,
- et dans 18 % des cas, c’est le particulier employeur qui en prend l’initiative.
Interrogés sur les avantages à être salarié de particuliers employeurs, plus de 70 % des salariés citent ainsi en premier leur liberté de choisir leur employeur, en second leur autonomie dans l’organisation de leurs journées de travail, et en troisième, pour 58 % d’entre eux, la possibilité de négocier un salaire horaire correspondant à leurs attentes.
Des salaires majorés grâce à la formation professionnelle
Les salariés qui engagent une démarche de formation professionnelle et obtiennent un titre certifié par la branche, bénéficient d’un salaire majoré, à hauteur de + 4 % pour les assistants maternels et entre + 4 % et + 5 % pour les autres métiers de la branche. Le salaire constitue ainsi un levier de progression professionnelle et d’employabilité, pour les salariés du secteur de l’emploi à domicile.