Un événement au carrefour des enjeux sociaux et économiques
Rassemblant plus de 200 participants, parmi lesquels de nombreux experts internationaux, des représentants gouvernementaux et des acteurs du secteur privé, le 3e Congrès international sur l’écart salarial visait à explorer des solutions concrètes, pour réduire les disparités salariales.
Autour du thème « Sumar para Igualar » (Unir pour Égaliser), les débats ont porté sur des sujets variés : négociation collective, santé et sécurité au travail, et bien sûr, les politiques publiques visant à promouvoir l’égalité salariale.
La présidente statutaire de la Fepem Julie L’Hotel Delhoume est intervenue lors de la table ronde intitulée « La négociation collective pour réduire l’écart salarial ». À travers sa prise de parole, elle a pu présenter le retour d’expérience de tous de 75 ans de dialogue social, dans le secteur français de l’emploi à domicile.
L’introduction de dispositifs tels que la mutualisation des fonctions d’employeurs, pour garantir un meilleur niveau de protection sociale, ainsi que les avancées significatives en matière de santé au travail et de formation professionnelle dans les années 90 et 2000. Les progrès sociaux réalisés grâce à un dialogue social structuré et une convention collective innovante dans un secteur de l’emploi à domicile, par ailleurs largement féminisé, sont tangibles.
En l’absence de représentant autour de la table des négociations au Pays Basque, et plus largement en Espagne, les participants étaient singulièrement intéressés d’en apprendre plus sur la constitution d’une structure représentative des particuliers employeurs.
Des initiatives concrètes pour une égalité renforcée
Parmi les autres intervenants, Elena Pérez Barredo, vice-conseillère du Travail et de la Sécurité Sociale du Gouvernement basque, a souligné l’importance de la négociation collective pour améliorer les conditions de travail dans les secteurs féminisés. Cette réflexion s’inscrit dans un contexte où l’élaboration de conventions collectives spécifiques apparaît comme une clé pour réduire les inégalités dans les secteurs dominés par une main-d’œuvre féminine.
Les discussions ont également abordé la reconnaissance des particuliers employeurs et la nécessité de simplifier les démarches administratives pour encourager la formalisation des emplois. Marie Béatrice Levaux, présidente d’EFFE, a insisté sur l’importance de créer des structures représentatives pour les employeurs et d’adopter une approche collective pour résoudre les disparités : « L’emploi dans le secteur du domicile repose sur une relation atypique entre un employeur non professionnel et un salarié. Structurer ce secteur exige une coopération accrue et des politiques incitatives », a-t-elle ajouté.
Des perspectives d’avenir prometteuses grâce à la coopération internationale
Cette rencontre marque une étape importante dans l’effort de transposition d’un modèle de dialogue social inspiré du système français au sein de la communauté autonome basque. Le vice-président du gouvernement Mikel Torres y a ainsi annoncé un plan opérationnel visant à positionner Euskadi parmi les cinq régions européennes les plus avancées en matière d’égalité salariale d’ici 2030. Des ateliers de suivi sont prévus pour approfondir cette réflexion et adapter les bonnes pratiques identifiées.
De telles rencontres confirment la nécessité de renforcer les collaborations internationales pour répondre aux enjeux structurels comme l’écart salarial. La Fepem entend continuer à jouer un rôle actif dans ces discussions aux côtés d’EFFE et de ses partenaires européens, contribuant ainsi à façonner un modèle d’emploi équitable et durable, au service des citoyens européens.