Pouvez-vous nous rappeler, en quelques mots, quel est le rôle et la spécificité de l’Observatoire de l’emploi à domicile ?
Quel est votre objectif et à qui s’adresse l’Observatoire ?
Notre objectif est d’améliorer la connaissance du secteur de l’emploi à domicile, de ses enjeux, de ses évolutions, afin qu’il soit reconnu et pris en compte, aussi bien par l’appareil statistique national, que dans les cercles de recherche académiques, et bien sûr, par les politiques publiques.
« Aujourd’hui, nous sommes les seuls à posséder une expertise aussi complète sur le secteur de l’emploi à domicile : notre objectif est de la partager largement via notre nouveau site internet, en recherchant le juste équilibre entre technicité et vulgarisation. »
Isabelle Puech, directrice de l’Observatoire de l’emploi à domicile
Comment l’Observatoire répond-il à cette ambition de production et de partage de connaissance ?
Concrètement, l’Observatoire produit et publie régulièrement des chiffres-clés, des baromètres, des études quantitatives et qualitatives. Chaque été, paraît notre publication phare : le rapport annuel de branche. Notre équipe est composée de responsables et chargés d’études aguerris, pour certains doctorants ou post-doctorants de formation. Leurs domaines d’expertise conjugués fait la force de notre collectif : statistique, sociologie, démographie, macro et micro-économie… Quant au partage de connaissances, nous entretenons des liens, initiés de longue date, avec la communauté de chercheurs et d’universitaires, et c’est justement l’objet du site internet que nous lançons cet octobre !
Justement, pouvez-vous nous présenter le site internet de l’Observatoire qui est lancé le 22 octobre ?
Ce site internet a deux mission : d’abord, informer sur le secteur de l’emploi à domicile et d’autre part, promouvoir l’expertise de l’Observatoire. Il s’agit d’accroître notre visibilité, tout en trouvant le juste équilibre entre technicité et vulgarisation.
Nous voulons aussi développer une prise de parole scientifique et réaffirmer la neutralité de nos travaux, sans pour autant renier notre lien avec la Fepem. Dans les faits, nous étions déjà autonomes dans la conduite de nos travaux, mais disposer d’un site distinct, nous permet de nous distancer par rapport à la prise de parole politique qui est attendue de toute fédération, pour nous inscrire dans un cadre plus objectif, en adéquation avec notre raison d’être.
Les contenus de l’Observatoire présentés auparavant sur le site de la Fepem, sont donc transférés sur le nouveau site internet, et un bouton cliquable « Observatoire » sera créé sur la page d’accueil du site Fepem, pour renvoyer directement vers le nôtre.
Quelles sont les rubriques incontournables de ce nouveau site internet de l’Observatoire ?
Nous produisons beaucoup de chiffres à l’Observatoire. L’un de nos impératifs en concevant le site était de les rendre « digestes », faciles à comprendre et à retenir. Un gros effort a donc été fait sur l’animation de ces chiffres clés et l’iconographie, pour que les pages dédiées soit engageantes et animées !
Nous avons aussi réalisé l’épisode 1 d’une série de vidéos pédagogiques, qui seront publiées en page d’accueil. Pour mettre en avant notre secteur, nous avons également élaboré une frise historique dynamique, qui retrace 75 ans d’une histoire très dense, incarnée par des photos d’archives et des estampes.
Et puis bien sûr, on retrouve sur le site toutes nos publications, toutes nos activités de soutien à la recherche, nos actualités et la présentation de notre équipe.
Êtes-vous accompagné dans votre projet de popularisation des données ?
Nous travaillons avec Datagora, un prestataire qui accompagne déjà l’Insee notamment, pour valoriser les publications de données statistiqueset d’études publiques. Leur état d’esprit c’est de faciliter leur accessibilité, leur compréhension et leur appropriation par le grand public.
En 15 ans, les sujets d’étude de l’Observatoire ont dû évoluer, en phase avec les transformations économiques et sociétales. Dans quel sens ?
En 2007, nos travaux portaient uniquement sur les particuliers employeurs et d’ailleurs nous étions « l’Observatoire des particuliers employeurs ». Au fil du temps, nous avons élargi notre périmètre d’études aux salariés, puis aux proches aidants. Nous nous sommes aussi emparés de nouveaux sujets : le handicap, la mobilité domicile-travail, l’intégration des personnes immigrées, les incidences de la crise sanitaire, l’éthique…Enfin, c’est nous qui avons initié la démarche d’estimation des besoins en emplois du secteur, à l’horizon 2030.